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État des lieux du risque vectoriel en Union des Comores - Évaluation des services et dispositifs de surveillance entomologique et de lutte antivectorielle aux Comores dans une perspective d'appui pour leur opérationnalisation

Baldet Thierry. 2020. État des lieux du risque vectoriel en Union des Comores - Évaluation des services et dispositifs de surveillance entomologique et de lutte antivectorielle aux Comores dans une perspective d'appui pour leur opérationnalisation. Saint Denis : CIRAD-BIOS-UMR ASTRE, 34 p.

Rapport de mission
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Rapport Mission Audit vectoriel Comores Dec 2019_def.pdf

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Résumé : Les maladies vectorielles prioritaires aux Comores sont : i) en santé animale la fièvre de la vallée du Rift transmise essentiellement par les moustiques et quatre maladies à tiques (theilériose, babésiose, anaplasmose, cowdriose) et ii) en santé humaine le paludisme (maladie parasitaire transmise par les moustiques Anopheles), les principales arboviroses transmises par les moustiques Aedes (Dengue, Chikungunya, Zika) et la fièvre de la vallée du Rift. Ces maladies sont dites prioritaires car déjà présentes ou à risque d'introduction aux Comores et ayant un impact sanitaire et économique important pour le pays. Aujourd'hui, les capacités des Comores ne sont pas suffisamment structurées pour se préparer, prévenir et faire face au risque sanitaire relié à ces maladies. Le pays dispose néanmoins de plusieurs atouts, notamment sur la base de ce qui est actuellement mené dans la lutte contre le paludisme, qui pourraient permettre d'organiser la surveillance et la réponse contre les autres maladies vectorielles prioritaires. Cependant, l'élimination du paludisme dans le pays doit face à de nombreux challenges et nécessite déjà en soi un renforcement des ressources humaines, techniques et financières sur le long terme pour atteindre et maintenir cet objectif. Aussi, le déploiement d'un dispositif plus important dédié à la surveillance et à la réponse face au risque représenté par les autres maladies vectorielles prioritaires ne doit pas se faire au détriment de la lutte contre le paludisme. Des recommandations à court et à long terme ont été émises pour la mise en place d'une surveillance entomologique intégrée aux systèmes de surveillance épidémiologique eux-mêmes renforcés. Cette surveillance entomologique viserait d'abord à disposer de données actualisées sur i) la répartition spatiale et les dynamiques saisonnières des arthropodes vecteurs d'importance (moustiques, tiques et culicoides) et ii) la sensibilité des espèces vectrices principales (moustiques, tiques) aux insecticides. Elle doit aussi reposer sur l'acquisition des capacités pour le diagnostic des pathogènes vectorisés prioritaires. Il s'agit d'établir une surveillance des arthropodes vecteurs invasifs, notamment moustiques et tiques, ainsi que le contrôle sanitaire (tiques, animaux, humains) aux frontières et les mesures de gestion reliées (isolement, quarantaine, prise en charge des cas, investigations épidémiologiques, LAV, vaccination…). En ce qui concerne la riposte, des protocoles opérationnels de LAV, intégrés à la surveillance et aux autres mesures de lutte, doivent être mis en place y compris en terme de législation, d'organisation, de coordination et de moyens alloués pour la prévention en période inter épidémique et pour les interventions autour des cas et des foyers en cas d'épidémies de maladies vectorielles, incluant la participation communautaire. Le déploiement d'un tel dispositif dédié à la surveillance et à la réponse contre les maladies vectorielles prioritaires doit s'accompagner d'un renforcement des ressources humaines et techniques, de l'amélioration de la collaboration multisectorielle ainsi que de la mise en place d'un volet " Suivi et Evaluation " intégré aux systèmes de surveillance et de LAV. Il apparait également indispensable de soutenir la formation et la recherche opérationnelle pour optimiser les actions mais aussi renforcer l'expertise nationale en Entomologie. Au niveau régional, la mise en place d'un plan régional de surveillance et de riposte aux maladies vectorielles, entre les pays de la COI, peut permettre la mobilisation en urgence d'un appui technique et matériel en cas d'épidémies d'une maladie vectorielle, en l'occurrence celles dues aux arboviroses humaines (Dengue, Chikungunya, Zika) ou zoonotiques (fièvre de la vallée du Rift).

Auteurs et affiliations

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/596908/)

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[ Page générée et mise en cache le 2020-12-24 ]