Projet PUMAT. Pour un maraîchage attractif : le cas de la tomate en Martinique

Simon Serge, Luis Camille. 2023. Projet PUMAT. Pour un maraîchage attractif : le cas de la tomate en Martinique. . CIRAD. La Grande Motte : CIRAD-PERSYST-UPR HortSys, Résumé, 2 p. Séminaire annuel HortSys 2023, La Grande Motte, France, 9 Octobre 2023/13 Octobre 2023.

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Résumé : Le projet PUMAT vise à promouvoir une production saine, par la réduction des pesticides de synthèse et la certification, locale par rapport à l'autonomie alimentaire des économies insulaires, et rémunératrice pour les maraîchers martiniquais. La démarche de recherche est à la fois interdisciplinaire (sciences du vivant et sciences de la société) et transdisciplinaire (chercheurs et acteurs). Elle aborde différentes échelles d'analyse : la parcelle pour les essais et les estimations de la performance agroéconomique, l'exploitation agricole et le producteur pour les aspects économiques, les organisations de producteurs pour les démarches de certification, et quelques aspects réglementaires. L'enjeu est de mettre en cohérence ces dimensions en interaction constante. Pour le volet agronomique, la démarche de co-conception couplée avec des échanges participatifs a débuté par l'établissement du cadre de contraintes. Des expérimentations de combinaisons de pratiques agroécologiques ont ensuite été conduites durant 4 cycles culturaux dont 2 sur tomate. Les résultats présentés ont déjà fait l'objet d'une restitution aux acteurs de la filière et les meilleures combinaisons de pratiques feront l'objet de transferts aux producteurs. Des combinaisons de pratiques préventives permettent de réduire sensiblement le recours aux pesticides de synthèse. Si les paillages avec papier ou bois raméal fragmenté (BRF) ont assuré une bonne gestion de l'enherbement durant 2 cycles successifs de culture, les usages combinés de biopesticides et de plantes de service en association ou en purins ont aussi permis un contrôle des principaux ravageurs aériens. Les expérimentations ont par ailleurs mis en évidence des compatibilités entre pratiques ainsi que certains effets secondaires contre les bioagresseurs. Pour le volet économique, plusieurs objectifs de recherche ont été identifiés dans le cadre de la thèse en économie transversale au projet. Il s'agit dans un premier temps de caractériser la diversité des exploitations maraîchères aux Antilles pour faciliter leur transition agroécologique mais aussi de considérer leurs spécificités productives et commerciales. Ensuite, nous étudions le rôle que tiennent les intermédiaires à la commercialisation et autres acteurs de la filière dans les objectifs de production saine, locale et rémunératrice. Nous nous appuyons sur des données récoltées lors d'enquêtes de terrain en Martinique et en Guadeloupe sur 409 exploitations maraîchères ainsi que sur des données du recensement agricole. Les résultats permettent notamment de mettre en lumière les facteurs influençant l'adoption de pratiques agroécologiques identifiées lors de la démarche de co-conception, tels que l'âge, la formation agricole, ou encore la surface agricole. Les organisations et associations de producteurs apparaissent également comme des leviers importants pour la valorisation économique de la production et la mise en place de pratiques agroécologiques.

Mots-clés libres : Tomate, Martinique, Agroecologie, Gestion des bioagresseurs

Agences de financement hors UE : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, Office Français de la Biodiversité

Projets sur financement : (FRA) Projet PUMAT, (FRA) Ecophyto

Auteurs et affiliations

• Simon Serge, CIRAD-PERSYST-UPR HortSys (MTQ) ORCID: 0000-0001-8811-7809
• Luis Camille, CIRAD-PERSYST-UPR HortSys (MTQ) ORCID: 0000-0001-5121-3442

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/606798/)

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