Agritrop
Accueil

Intérêt de l'utilisation de plantes accompagnatrices dans l'installation, le maintien et l'efficacité d'agents de biocontrôle en culture de tomates sous abri sur l'île de la Réunion

Feron Inès. 2023. Intérêt de l'utilisation de plantes accompagnatrices dans l'installation, le maintien et l'efficacité d'agents de biocontrôle en culture de tomates sous abri sur l'île de la Réunion. Bordeaux : Bordeaux Sciences Agro, 80 p. Mémoire d'ingénieur : Protection des plantes et environnement : Bordeaux Sciences Agro

Mémoire
[img] Version publiée - Français
Accès réservé aux personnels Cirad
Utilisation soumise à autorisation de l'auteur ou du Cirad.
Mémoire_Inès_Féron_PPE.pdf

Télécharger (8MB) | Demander une copie

Encadrement : Poidatz, Juliette ; Cottineau, Jean-Sébastien

Résumé : Nesidiocoris tenuis est une punaise zoophytophage aux conséquences néfastes pour la culture de la tomate sur l'île de La Réunion. Cette punaise, considérée comme auxiliaire ou ravageur de cultures selon les conditions environnementales, empiète sur les populations et l'efficacité d'un auxiliaire indigène : la punaise Nesidiocoris volucer. Les solutions de lutte biologique étant limitées en milieu tropical et la demande en nouvelles solutions durables étant forte, l'UMT BAT développe une nouvelle stratégie de recherche autour de l'utilisation de plantes accompagnatrices en culture de tomates sous abri. L'expérimentation décrite dans ce mémoire constitue un premier essai sur l'utilisation de certaines de ces plantes pour l'installation, le maintien et l'efficacité de ces deux mirides en tant qu'agent de biocontrôle. Quatre plantes accompagnatrices (Calendula officinalis, Cleome viscosa, Sesamum indicum et Datura stramonium) ont été disposées dans des cages autour de huit plants de tomates. Trois modalités ont été testées : N. tenuis seul, N. volucer seul et les deux espèces ensemble. Après inoculation des mirides sur plantes accompagnatrices, un suivi de population sur l'ensemble des plantes a été réalisé sur deux mois, ainsi que des mesures de prédation et de dégâts sur les pieds de tomates. La localisation des plantes accompagnatrices au sein de la serre n'a pas eu d'effet sur les différentes mesures faites. La contamination et dégradation des tomates par N. tenuis a été observée malgré la présence des plantes accompagnatrices. Le cléome engendre une dynamique de population, pour les deux espèces, typique d'une plante réservoir : elle favorise le développement des nymphes qui une fois adultes partent de la plante. Sur le souci, les populations se développent correctement mais restent sur la plante tous stades confondus. Dans les conditions de notre essai, une compétition interspécifique se dégage sur souci et cléome uniquement, où les populations de N. volucer prennent le dessus. Sur les tomates, les deux espèces cohabitent sans se nuire. Les taux de prédation des trois modalités confirment le transfert des individus entre les plantes accompagnatrices et les tomates de culture. Cette expérimentation a montré des résultats encourageants ouvrant la réflexion sur l'élaboration de nouveaux protocoles permettant de confirmer ou non les tendances dégagées ici et à terme pouvant enrichir les moyens de lutte pour les producteurs réunionnais.

Résumé (autre langue) : Nesidiocoris tenuis is a zoophytophagous mirid with detrimental consequences for tomato crops on the island of La Réunion. This mirid, considered either a natural enemy or a crop pest depending on environmental conditions, competes with and impacts the population and effectiveness of a native natural enemy of pest: the mirid Nesidiocoris volucer. As biological control solutions are limited in tropical environments and there is a strong demand for new sustainable solutions, the UMT BAT is developing a new research strategy focused on the use of companion plants in greenhouse tomato crop. The experimentation described in this report represents a first attempt of using some of these plants for the establishment, maintenance and effectiveness of these two mirid bugs as biocontrol agents. Four companion plants (Calendula officinalis, Cleome viscosa, Sesamum indicum, and Datura stramonium) were placed in cages around eight tomato plants. Three treatments were tested: N. tenuis alone, N. volucer alone, and both species together. After inoculating the mirids on companion plants, a population monitoring was conducted on all plants over two months, along with measurements of predation and damage on the tomato plants. The placement of companion plants within the cages had no effect on the various measurements taken. Despite the presence of companion plants, the contamination and damage of tomatoes by N. tenuis were observed. Cleome led to a population dynamic, for both species, typical of a reservoir plant: it promoted the development of nymphs that, once adults, left the plant. On marigold, populations developed well but remained on the plant at all stages. Under the conditions of our experimentation, interspecific competition emerged on marigold and cleome only, where N. volucer populations gained the upper hand. On tomatoes, both species coexisted without harming each other. Predation rates for the three treatments confirmed the transfer of individuals between companion plants and cultivated tomatoes. This experimentation has shown promising results, opening the discussion on the development of new protocols to confirm or refute the trends identified here and, ultimately, to enrich the biological solutions against crop pests for farmers of Reunion Island.

Mots-clés libres : Nesidiocoris tenuis, Nesidiocoris volucer, Protection biologique intégrée, Plantes accompagnatrices, Tomates sous abri

Auteurs et affiliations

  • Feron Inès, CIRAD-BIOS-UMR PVBMT (REU)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/609138/)

Voir la notice (accès réservé à Agritrop) Voir la notice (accès réservé à Agritrop)

[ Page générée et mise en cache le 2024-04-09 ]