Barel Michel. 2001. CCIT / LGL / BDPA / CIRAD. Etude de faisabilité du projet : "Développement des zones caféières de Baptiste et Savanette en Haïti" : rapport d'expertise du traitement post-récolte du café, 3 - 24 juin 2001. Montpellier : CIRAD-CP, 35 p. N° de rapport : CP_SIC 1392
Résumé : Le Ministère de l'Agriculture (MARNDR) de République d'Haïti, souhaite améliorer les revenus des planteurs des zones de production à base de café de Baptiste et Savanette (est du pays). Une demande d'appui à été faite auprès de l'Agence Française pour le Développement (AFD), qui a mandaté le bureau d'études CCIT pour réaliser une étude de faisabilité, avec l'appui technique des experts du BDPA, du Cirad et d'un bureau d'études haitien, le LGL. Le but de la présente mission est d'évaluer le volet technologie du café, avec: - L'examen de la faisabilité du projet du point de vue du traitement post-récolte café. - La fourniture d'éléments chiffrés, utiles à la construction du projet. - L'établissement des besoins techniques, matériels, analytiques, de formation et de recherche pour la partie concernant le traitement post-récolte du café. - La définition du contenu du projet. Le café constitue la meilleure source de revenus agricoles de la région. C'est pourquoi il apparaît essentiel de développer sa culture et de le valoriser, par l'emploi le plus large possible de la voie humide. Les caféières sont concentrées sur le "plateau" de Baptiste à plus de 1000 m d'altitude. La variété la plus répandue est le Typica, appréciée pour son potentiel de qualité. Les conditions sont donc réunies pour produire un café de qualité, voire, à terme un café gourmet ou même "d'estate". Les pratiques actuelles sont réparties entre une production de café traité par voie sèche (café pilé) et le café cerise, vendu en l'état et dépulpé par les acheteurs (café lavé). Dans l'objectif d'une valorisation par la qualité, deux problèmes se posent : - l'absence de structure de traitement voie humide et donc l'absence de technicité des acteurs; - l'absence de réseau routier permettant l'évacuation convenable du produit vers Port au Prince. Cette dernière contrainte est fondamentale, car elle introduit une autre alternative, constituée par la vente du café en République Dominicaine proche. Il est envisagé le développement sur 5 ans de six, puis quatre centres de dépulpage gérés par des associations de planteurs et l'implantation de deux centres de décorticage. Un important volet d'encadrement-formation doit être prévu dans le projet, pour former les planteurs aux techniques de voie humide et leur apporter la technicité qui leur fait défaut. Des recherches d'accompagnement portant sur les matériaux (résine-fibre de verre), sur la durée de la fermentation et sur les techniques (surtout pour le séchage), ainsi que sur les conditions de stockage du café sont à prévoir. Dans ces conditions, l'objectif de production pourrait porter sur 75 tonnes de vert lavé, produites au bout de 4 ans. Il serait souhaitable que le projet puisse s'appuyer sur l'expérience acquise par la FACN, avec une coordination des 3 actions visant à une meilleure production du café en Haïti (FACN, RECOCARNO et le présent projet) afin de créer une synergie, de proposer au marché des volumes conséquents, de garantir la stabilité quantitative et qualitative, et de promouvoir, grâce à un contrôle à l'export, un label de café haïtien de qualité.
Mots-clés géographiques Agrovoc : Haïti
Classification Agris : Q02 - Traitement et conservation des produits alimentaires
E14 - Économie et politique du développement
E71 - Commerce international
Auteurs et affiliations
- Barel Michel, CIRAD-CP-CACAO (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/485342/)
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