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Projet de recherche-action de l'ouest guyanais. La commercialisation des produits d'abattis de l'ouest guyanais

Rakotovao Linda. 2001. Projet de recherche-action de l'ouest guyanais. La commercialisation des produits d'abattis de l'ouest guyanais. Montpellier : CNEARC, 139 p. Mémoire MSc : Développement agricole tropicale. Option valorisation des productions : Centre national d'études agronomiques des régions chaudes

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : Chargé d'acquérir des références techniques, sociales et économiques pour la mise en oeuvre, sur la période 2001-2006 d'un projet de développement intégré de l'Ouest guyanais, le Projet de Recherche-Action de l'Ouest-Guyanais nous a demandé d'analyser la commercialisation des produits de l'agriculture d'abattis dans la région Ouest. Plus précisément, a) d'analyser les problèmes d'accès au marché (marché local et marché extrarégional) de ces produits à travers une étude des circuits de commercialisation dans quatre sites de production et b) de dénicher des niches de consommateurs potentielles pour ces produits par des enquêtes sur le comportement d'achat de consommateurs dans la principale ville de l'Ouest, Saint-Laurent du Maroni. L'étude des circuits montre que trois tendances se dégagent concernant l'accès au marché dans les sites étudiés: 1) un accès limité au marché, qui relève d'un choix. C'est le cas des agriculteurs amérindiens, qui privilégient des réseaux d'échange réciproques, dans un cadre ethnique, et des agriculteurs périurbains de Saint-Laurent, Bushi-Nengue qui, dans une économie transfrontalière, privilégient le commerce de produits surmamiens, plus compétitifs par rapport à leurs propres productions, destinées elles à l'autoconsommation. 2) un accès limité au marché, comme c'est le cas pour les Bushi-Nengue du CD 8, dans des circuits peu dynamiques, où les raisons liées au transport, et au passage aléatoire d'intermédiaires cache en réalité une explication sociale : ils n'ont pas, du fait de leur histoire, une réelle identité d'agriculteurs. Pratiquant l'agriculture d'abattis dans un but premier d'autoconsommation, ils commercialisent le surplus, sans stratégie commerciale offensive particulière. Ils ne sont en outre pas aidé par un statut souvent de clandestin. 3) enfin un accès totalement orienté vers le marché extra-régional, dans des circuits dynamiques aux intermédiaires réguliers, développé par le groupe des Haïtiens du CD 8, population pourtant au statut précaire de clandestins illégaux, mais avec une identité marquée d'agriculteurs et pour qui la seule source de revenus des ménages est celle tirée de la vente des productions. Face à ces situations, au contexte frontalier de l'Ouest guyanais avec le Surinam, au problème de clandestinité sur le territoire guyanais de nombre d'agriculteurs, la marge de manoeuvre du projet, pour des actions au niveau des circuits de commercialisation nous semble restreinte. Les enquêtes sur les comportements d'achat des acheteurs à Saint-Laurent font clairement ressortir un moyen d'améliorer la commercialisation de ces produits locaux d'abattis: leur meilleure valorisation. Des actions en ce sens pourraient être envisagées par le projet. Cette valorisation est à considérer sous trois aspects: leur transformation, une meilleure information du consommateur sur ces produits et leur meilleure présentation sur les marchés locaux.

Mots-clés Agrovoc : culture itinérante, circuit de commercialisation, marché

Mots-clés géographiques Agrovoc : Guyane française, France

Classification Agris : E70 - Commerce, commercialisation et distribution

Auteurs et affiliations

  • Rakotovao Linda, CIRAD-TERA-TH (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/489995/)

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