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Etude de la filière cocotier aux Comores dans un contexte de crise phytosanitaire

Danneville Vincent, Malaval Cécile. 2004. Etude de la filière cocotier aux Comores dans un contexte de crise phytosanitaire. Montpellier : CNEARC, 2 vol. (43, 160 p.). Mémoire Mastère : Foresterie rurale et tropicale : Centre national d'études agronomiques des régions chaudes

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : Le cocotier est depuis toujours intimement lié à la culture comorienne. Toutes les parties de l'arbre sont transformées pour les besoins de la vie courante et la noix de coco est utilisée dans de nombreux plats traditionnels. Depuis 1996, le projet DECVAS est chargé de réhabiliter la cocoteraie comorienne qui se trouve en phase de vieillissement avancée. Cependant, depuis les premières observations effectuées en 2000, l'infestation des cocotiers comoriens par le complexe aleurode fumagine s'est accentuée et a complètement bouleversé les objectifs initiaux du projet. Il a donc été nécessaire de mesurer l'impact de ce problème phytosanitaire que ce soit au niveau de la production, des échanges et de la consommation des ménages. C'est dans ce but qu'a été menée cette étude sur l'ensemble des trois îles de l'Union des Comores. Des enquêtes ont été réalisées auprès de 166 producteurs et 306 ménagères. Au niveau de la production, l'impact des ravageurs est énorme : la baisse de récoltes de noix sèches est estimée à 85% en Grande Comore, 64% à Anjouan et 39% à Mohéli. La pénurie de noix met les agriculteurs en situation de force par rapport aux acheteurs potentiels. La chute de production et l'importance de la demande sur les îles d'Anjouan et de Grande Comore a entraîné une forte augmentation du prix des noix. Ce dernier a été multiplié par environ 2,5 depuis les années 90. Les flux de noix provenant de Mohéli, l'île la moins touchée et où la demande est faible vers les deux autres îles se sont intensifiés. La baisse de consommation de noix de coco est en rapport direct avec la baisse des récoltes de chaque île. Elle s'élève à 79% en Grande Comore, 27% à Anjouan, et seulement 2% à Mohéli. En outre, la fabrication d'huile n'existe pratiquement plus à part en milieu rural à Mohéli. A présent, la noix de coco est un produit qui a beaucoup de valeur, si bien que le don de noix qui était la principale forme d'échange, il y a encore moins de 10 ans, a fortement diminué. Ainsi, nous sommes passé d'un système basé essentiellement sur le don à un système marchand. La situation sanitaire évolue rapidement. La lutte contre les aleurodes doit être commencée dés à présent pour que la réhabilitation puisse être prise en charge le plus tôt possible. Ce n'est qu'après que la filière noix de coco pourra être redynamiser.

Mots-clés Agrovoc : Cocos nucifera, noix de coco séchée, Aleyrodidae, maladie fongique, production, consommation, marché intérieur, ravageur des plantes

Mots-clés géographiques Agrovoc : Comores

Mots-clés complémentaires : Filière

Classification Agris : E16 - Économie de la production
E73 - Économie de la consommation
H10 - Ravageurs des plantes

Auteurs et affiliations

  • Danneville Vincent, CNEARC (FRA)
  • Malaval Cécile, CIRAD-CP-COCOTIER (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/520829/)

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