Kourouma Makan, Bozza Jean-Louis.
2005. Le semis direct au secours de l'exploitation de Solo Koulibaly.
In : Regards sur l'agriculture de conservation en Afrique de l'ouest et du centre et ses perspectives : contribution au 3ème Congrès mondial d'agriculture de conservation, Nairobi, octobre 2005. Ashburner John, Djamen Patrice, Triomphe Bernard, Kienzle Josef, Maraux Florent. FAO
Titre anglais : No till manual planting to the rescue of the small-scale farm of MR. Solo Koulibaly
Résumé : Solo Koulibaly est un paysan dynamique de la zone cotonnière de Haute Guinée, qui tente de semer ses cultures au plus tôt dans la saison des pluies et obtient habituellement de bons rendements. Pendant l'année 2003, il s'est trouvé dans une situation critique, car, retenu loin de son exploitation, il n'avait pas pu préparer ses terres et semer à temps ses cultures. Dans cette situation d'urgence, il a profité, sur une grande partie de son exploitation, de la technique du semis direct avec herbicides pour rattraper son retard. Il avait pu connaître la technique en objet et l'avait expérimentée, les deux précédentes années dans le cadre d'une initiative multilocale conduite par l'IRAG. Les résultats du semis direct ont été aussi bons que ceux qu'il obtient d'ordinaire, alors que les rendements ont été beaucoup plus faibles sur les champs qu'il a cultivé avec labour et par conséquent, semés en retard. En 2004, fort de ce succès, il a installé en semis direct presque toutes ses cultures de maïs, cotonnier et arachide, mais pas celle de riz. En effet, il sème manuellement, en poquets et donc l'opération est très longue pour le riz, culture à faible écartement. Il a semé la plus grande partie de son riz à la volée, après un travail du sol en traction attelée par des boeufs. Le paysan a adopté le semis direct sur les cultures là et quand il est compatible avec ses techniques habituelles et le matériel dont il dispose. Environ 50 pour cent de la surface de son exploitation est cultivée en riz et reste encore travaillée suivant la méthode habituelle. Pour qu'il adopte le semis direct sur le riz, il lui faudrait un semoir adapté, capable de semer une largeur suffisante (plusieurs rangs), mais qui reste suffisamment léger pour être tiré par une paire de boeufs de faible puissance (race N'Dama de moins de 300 kg). Les voisins et les membres du groupement de paysans présidé par Solo Koulibaly se montrent très intéressés par la technique du semis direct qui limite les travaux de mise en place des cultures. Mais la vulgarisation de cette technique est freinée à l'heure actuelle par l'absence de semoirs adaptés.
Classification Agris : F08 - Systèmes et modes de culture
Auteurs et affiliations
- Kourouma Makan, IRAG (GIN)
- Bozza Jean-Louis, CIRAD-TERA-UPR Gestion de l'eau (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/530881/)
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