Agritrop
Accueil

Insertion de petites exploitations familiales dans la chaîne d'approvisionnement laitière de la Vallée du Mantaro (Pérou) : vers une démarche d'appui prenant en compte la diversité des acteurs : rapport final, mars 2010

Cortijo Elsa, Faure Guy, Le Gal Pierre-Yves. 2010. Insertion de petites exploitations familiales dans la chaîne d'approvisionnement laitière de la Vallée du Mantaro (Pérou) : vers une démarche d'appui prenant en compte la diversité des acteurs : rapport final, mars 2010. Montpellier : CIRAD, 90 p.

Document technique et de recherche
[img] Version publiée - Français
Utilisation soumise à autorisation de l'auteur ou du Cirad.
document_556118.pdf

Télécharger (1MB)

Résumé : Cette étude vise (i) à traiter la question de l'adaptation des petites exploitations laitières irriguées au changement climatique tout en analysant leur insertion dans le bassin de production laitier de la vallée andine de Mantaro (Pérou) et (ii) à concevoir sur ces bases un futur projet d'appui à la filière laitière locale. Elle est basée sur des enquêtes conduites en 2009 pendant 4 mois, à trois niveaux (40 producteurs de lait, 12 transformateurs, institutions d'appui à la chaîne d'approvisionnement locale). L'impact du changement climatique parait difficile à mesurer : la fonte des glaciers est réelle, mais elle a d'abord pour effet d'augmenter la ressource en eau disponible dans les torrents où s'approvisionnent les périmètres irrigués. Les tensions manifestées par les producteurs concernant le partage de la ressource au sein de ces périmètres seraient donc plutôt dues à l'augmentation de la demande en eau à capacité de distribution équivalente, voire moindre faute d'entretien des infrastructures. L'élevage pourrait jouer un rôle dans cette augmentation via la culture généralisée de prairies irriguées. La confirmation de ces hypothèses est néanmoins difficile du fait de l'absence d'enregistrements des consommations en eau individuelles par les associations d'irrigants. L'analyse de la chaîne d'approvisionnement montre l'existence de cinq grands types de transformateurs dans la vallée : (i) une entreprise industrielle nationale qui collecte du lait et le transforme sur la Côte, (ii) des laiteries livrant un programme national de soutien à l'alimentation des écoliers, (iii) des laiteries hors de ce programme, (iv) des fromageries commerciales et (v) de petites fromageries familiales. Chaque type présente des stratégies et performances propres, que ce soit en termes de taille, d'organisation de la collecte, de gamme de produits transformés et de circuits de commercialisation. Mais l'arrivée récente de l'opérateur national a poussé les autres acteurs à améliorer leur offre vis-à-vis des producteurs, que ce soit en termes de régularité de la collecte, de prix du lait ou de services liés. Si les différents types apparaissent pour l'instant complémentaires, les capacités excédentaires de transformation installées par rapport aux volumes livrés obligent les opérateurs à se livrer une concurrence pour attirer les producteurs. Les exploitations laitières sont elles-mêmes très diverses et peuvent être regroupées en six grands types en fonction de leur degré de spécialisation dans le lait et de leur charge animale, depuis de grandes exploitations spécialisées fonctionnant sur un modèle intensif jusqu'à de petites exploitations diversifiées avec des charges fortes à modérées. La taille des troupeaux dans l'échantillon enquêté varie de 3 à 23 vaches, généralement croisées créole - Holstein ou Brune des Alpes. Les surfaces fourragères sont majoritairement inférieures à 4 ha et composées de prairies semi-permanentes de luzerne, trèfle et ray-grass, d'avoine et d'orge fourragère. Malgré ces différences structurelles, ces exploitations ont adopté un modèle technique relativement homogène, basé sur des prairies irriguées en saison sèche, coupées et distribuées en vert et complémentées par du concentré acheté à l'extérieur de l'exploitation. Les stratégies d'autonomie fourragère vont de paire avec des charges animales faibles à modérées. Les exploitations dont les charges sont élevées sont amenées à acheter du fourrage à l'extérieur, dont les quantités dépendent de leur trésorerie. Les productivités par vache et par exploitation sont très variables, conduisant à des livraisons variant de 5l à plus de 300l par jour et par exploitation. Les calculs économiques montrent que la plupart des exploitations dégagent un bénéfice de leur activité laitière mais pour des montants très variables, fonction à la fois de leur taille et de leur productivité moyenne par vache. L'achat d'aliments représente le poste de dépenses le plus important avec 32% des

Mots-clés Agrovoc : adaptation, changement climatique, petite exploitation agricole, exploitation agricole familiale, production laitière

Mots-clés géographiques Agrovoc : Pérou

Classification Agris : E16 - Économie de la production
E20 - Organisation, administration et gestion des entreprises ou exploitations agricoles
P40 - Météorologie et climatologie

Auteurs et affiliations

  • Cortijo Elsa
  • Faure Guy, CIRAD-ES-UMR INNOVATION (FRA) ORCID: 0000-0001-8327-6085
  • Le Gal Pierre-Yves, CIRAD-ES-UMR INNOVATION (FRA)

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/556118/)

Voir la notice (accès réservé à Agritrop) Voir la notice (accès réservé à Agritrop)

[ Page générée et mise en cache le 2024-03-22 ]