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Diagnostic des pertes alimentaires après récolte chez les producteurs périurbains et les commerçants d'Abidjan - Rapport final d'activité – Projet MARIGO, WP5, mai 2025

Bancal Victoria, Kablan Tano, Disseka William. 2025. Diagnostic des pertes alimentaires après récolte chez les producteurs périurbains et les commerçants d'Abidjan - Rapport final d'activité – Projet MARIGO, WP5, mai 2025. s.l. : s.n., 98 p.

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MARIGO WP5.1 Rapport activité diagnostic post récolte à Abidjan - 2025 06.pdf

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Résumé : Ce rapport présente les résultats d'un diagnostic approfondi des pertes post-récolte dans les filières maraîchères périurbaines d'Abidjan, mené dans le cadre du projet MARIGO (2020–2024). L'étude a ciblé les légumes à forte valeur nutritionnelle et à haut risque de pertes — aubergine, tomate, concombre et légumes-feuilles — en s'appuyant sur une revue bibliographique, des enquêtes de terrain auprès de 91 producteurs périurbains d'Abidjan et 141 commerçants des marchés d'Abidjan, répartis sur les zones d'Abiaté 2, Port-Bouët, le Centre Abel et les marchés d'Adjamé et Port-Bouët. Les pertes post-récolte identifiées sont principalement qualitatives, traduites par la dégradation des légumes et leur vente à bas prix. Les pertes quantitatives (produits impropres à la consommation) sont globalement plus faibles. Chez les commerçants, les pertes qualitatives atteignent en moyenne 19,3 % pour les détaillants et 18 % pour les grossistes. Les pertes quantitatives sont plus contenues : 4 % pour les détaillants et 3,2 % pour les grossistes. La tomate est la culture la plus sensible aux pertes, représentant 38,5 % des cas cités par les producteurs. Elle subit jusqu'à 26,1 % de pertes qualitatives et 6 % de pertes quantitatives à la vente. La saison des pluies (mai–août) est considérée comme la période où les pertes sont les plus importantes par 76,9 % des producteurs. Les causes majeures de pertes identifiées par les producteurs sont les ravageurs (97 %), la sur maturité des produits (54,9 %), et les malformations (44 %). Au transport, les principales causes de pertes perçues sont la manutention brutale (78 %), les secousses liées à l'état des routes (78 %) et la surcharge des emballages (59 %). Ces pertes sont accentuées par des facteurs structurels (mauvais conditionnement, absence de stockage adapté, manutention brutale), organisationnels (faible coordination logistique, manque d'associations de producteurs) et techniques (fréquence de récolte inadaptée, absence de pratiques de tri ou d'hygiène). Le rapport émet une série de recommandations opérationnelles à différents niveaux — production, logistique, commercialisation et formation — pour limiter les pertes et améliorer la conservation, la valorisation et la qualité des légumes, dans une optique de transition agroécologique.

Mots-clés libres : Maraichage périurbain, Post récolte, Pertes et gaspillage alimentaires, Diagnostic, Côte d'Ivoire

Projets sur financement : (EU) Development Smart Innovation through Research in Agriculture, (EU) Maraîchage agroécologique périurbain en Côte d'Ivoire

Auteurs et affiliations

  • Bancal Victoria, CIRAD-PERSYST-UMR Qualisud (CIV)
  • Kablan Tano, UNA [Université Nangui Abrogoua] (CIV)
  • Disseka William, UNA [Université Nangui Abrogoua] (CIV)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/613822/)

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