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Cacao. Etat des lieux sur la déforestation et les standards de durabilité

Carimentrand Aurélie. 2020. Cacao. Etat des lieux sur la déforestation et les standards de durabilité. Abidjan : CIRAD, 76 p.

Rapport d'expertise
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Résumé : Cet état des lieux vise à offrir de la lisibilité sur la prise en compte de l'objectif zéro-déforestation par les labels du cacao durable dans le cadre de la mise en oeuvre de la SNDI. Cette filière est en effet pointée du doigt pour la déforestation engendrée par l'extension des surfaces cultivées dans de nombreux pays, et notamment en Côte d'Ivoire et au Ghana. Cette filière est également marquée par une baisse tendancielle des cours et des rendements faibles, qui ne permettent pas d'améliorer les revenus ni les conditions de vie des 5 à 6,5 millions de petits producteurs de cacao, qui vivent en grande majorité sous le seuil de pauvreté. Ce rapport montre que dans ce contexte, les systèmes de certification durable mis en oeuvre depuis le milieu des années 2000 dans la filière cacao (à savoir Rainforest Alliance, Utz et Fairtrade, agriculture biologique mais aussi d'autres labels de commerce équitable), prennent de mieux en mieux en compte les objectifs de la SNDI avec l'adoption des approches " Haut Stock de Carbone (HCS) et " Haute Valeur de Conservation (HVC) mais aussi des critères sociaux exigeants. Mais l'opérationnalisation crédible de ces approches sur le terrain, et notamment la gestion des systèmes de contrôle interne des coopératives et la conduite des audits pose énormément de défis, comme le montre le constat de la poursuite de la déforestation dans les zones certifiées. La certification par tierce partie n'est pas forcément la panacée. Et malgré les financements liés aux programmes dits de durabilité des multinationales du chocolat mis en place dans différents pays, les moyens techniques et financiers font défaut au niveau des coopératives de producteurs. Les systèmes de prime imposés par les labels durables et équitables peinent en effet à fournir aux planteurs les moyens financiers nécessaires pour respecter toutes les exigences des normes et pour investir dans la réhabilitation de leurs vieilles cacaoyères. Au-delà des aspects financiers, se pose également la question de leur appropriation par les planteurs, dans un contexte où les fraudes sont fréquentes et où la motivation principale reste la prime. La traçabilité du cacao pose également un défi d'envergure. Dans ce contexte, ce rapport conclut qu'il ne s'agit donc pas tant de renforcer les critères des labels, déjà complets pour cette filière, ou de créer un nouveau label. La mise en place d'une reconnaissance publique des labels existants pourrait par contre être envisagée, sur la base de leur crédibilité en termes de lutte contre la déforestation importée.

Mots-clés libres : Deforestation, Cacao, Standard de durabilité, Label

Auteurs et affiliations

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/596409/)

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