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Diagnostic des systèmes de culture et de transformation du café, et analyse de la capacité des producteurs à satisfaire les exigences des marchés des cafés 'gourmet' et biologique à partir de l'étude de deux régions de République Dominicaine

Marais Eric, Paris Perrine. 2001. Diagnostic des systèmes de culture et de transformation du café, et analyse de la capacité des producteurs à satisfaire les exigences des marchés des cafés 'gourmet' et biologique à partir de l'étude de deux régions de République Dominicaine. Paris : INA-PG, 2 vol. (99, 104 p.). Mémoire DAA : Agronomie et environnement : Institut national agronomique Paris-Grignon

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Titre anglais : Diagnosis of coffee crop systems and transformation systems, and analysis of farmers'ability to satisfy 'gourmet' and organic coffee markets requirements: two case studies in Dominican Republic

Résumé : La caféiculture dominicaine est en crise. Acteurs de la filière et gouvernement souhaitent améliorer la qualité moyenne du café dominicain, et pénétrer les niches à forte valeur ajoutée des cafés spéciaux pour permettre à une frange de la population rurale de continuer à vivre de ses caféières. Un vaste projet financé par l'Agence Française de Développement sera au coeur de cette relance. Un diagnostic agronomique et technologique de la production de café et de la capacité des producteurs à satisfaire les exigences de ces marchés nous a été demandé dans la perspective de ce projet. Nous avons choisi deux zones d'études très contrastées. Dans la zone de Las Lagunas, dans les altitudes de la Cordillère centrale, la production de café reste au coeur de la vie économique des communautés enquêtées: des producteurs parviennent à survivre des caféières en limitant le recours à la main d'oeuvre salariée et l'achat d'intrants. A côté de ces stratégies d'autonomie, les producteurs disposant de revenus extérieurs à l'agriculture (double activité, aide financière de la famille), font le choix d'investir dans le café. Ces planteurs aisés maintiennent des itinéraires techniques assez intensifs reposant sur des apports d'engrais importants et fréquents et un recours systématique à la main d'oeuvre salariée. Malgré un prix d'achat du café très bas (moins de 50 US$/Lb), presque tous les producteurs continuent à étendre leur surface de caféière selon le modèle "variété caturra technicisé sous ombrage d'inga": les fluctuations du prix n'écartent pas la possibilité d'être récompensé un jour, comme en 1997 (plus de 150 US$/Lb) qui a fortement marqué les esprits. Pour satisfaire les exigences du cahier des charges du café 'gourmet', des efforts devraient être faits sur la qualité de la cueillette et du dépulpage. Au nord ouest du pays, à la frontière avec Haïti, les producteurs de la zone de Rio Limpio bénéficient du double avantage de la certification biologique et du commerce équitable (soit un prix minimum de 139US$/Lb à l'export). Les cafélères sont pourtant presque toutes à l'état de semi-abandonnées avec des rendements faibles (0,20 Lb/ta en moyenne) et les investissements au niveau des caféières comme au niveau de l'équipement de la première transformation sont très faibles. Suite aux dégâts du cyclone et du scolyte, l'O.N.G. présente localement (GRAN) cesse de proposer des crédits, et en l'an 2000 le café est décertifié à cause d'un problème de stockage. Les producteurs presque tous pluri-actifs ne peuvent plus ou ne veulent plus parier sur le café pour augmenter leurs revenus. Dans ce contexte de désengagement, le manque d'entretien des caféières risque d'entraîner une décertification des caféiculteurs. De plus, le cahier des charges de l'agriculture biologique ne comprenant pas de clause concernant la qualité, les planteurs sont peu sensibilisés à ce thème et de gros efforts restent à faire. Le projet CODOCAFE/AFD répond à des attentes des producteurs enquêtés dans la zone de Las Lagunas, il pourrait permettre d'obtenir un prix plus rémunérateur moyennant un effort modéré pour satisfaire les exigences du cahier des charges. A Rio Limpio, l'aide (crédits, formation) pourrait permettre aux producteurs de ne pas perdre la certification et d'améliorer leurs revenus en augmentant les rendements. Mais le projet CODOCAFE/AFD n'a pas la capacité de répondre aux demandes de tous les groupements de producteurs intéressés. Les promoteurs du projet devront établir une liste de critères permettant de classer les demandes par ordre de priorité. Les contraintes de délai (le projet doit durer 3 ans) et de rentabilité financière ne risquent-elles pas de faire dériver le projet vers des groupes cibles plus favorisés, dans un souci d'efficacité économique à court terme, au détriment de la caféiculture paysanne ?

Mots-clés Agrovoc : Coffea arabica, café arabica, qualité, agriculture biologique, provenance, localisation des productions, économie de production, offre et demande, traitement

Mots-clés géographiques Agrovoc : République dominicaine

Classification Agris : E16 - Économie de la production
Q04 - Composition des produits alimentaires
F08 - Systèmes et modes de culture
E71 - Commerce international

Auteurs et affiliations

  • Marais Eric, INA-PG (FRA)
  • Paris Perrine, INA-PG (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/509460/)

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