Cheyns Emmanuelle.
2022. Introduction. Résilience et hospitalité des paysages alimentaires urbains dans trois villes méditerranéennes. Ce que nous apprend la crise Covid-19.
. Projet UrbaSENS
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Résumé : Le projet UrbaSENS1 vise à comprendre les effets et leviers de la crise Covid-19 sur les mobilités alimentaires intra-urbaines et sur les ambiances dans les paysages alimentaires urbains, notamment par le biais de méthodes sensibles. L'épidémie de Covid-19 et la période de confinement ont conduit certains habitants aux mobilités intra-urbaines étendues à relocaliser leurs pratiques alimentaires autour de leur quartier pour s'ancrer dans une sociabilité de proximité ou par contrainte. La relocalisation au sein de communautés et la réduction potentielle des mobilités questionnent la capacité de l'espace public à permettre une densité de contacts. Le confinement s'est également traduit par un ralentissement d'une large part de l'économie et par conséquence, une évolution du paysage et des ambiances urbaines (avec par exemple un essor de la flore et de la faune, ou encore une dé-saturation sonore). La ville s'est vue peu à peu réarrangée, marquée par de nombreuses micro-modifications de l'aménagement urbain et du mobilier, dont les formes empruntent tantôt à un urbanisme " tactique ", de façon à rendre la ville plus conviviale et accueillante, tantôt à un urbanisme de protection (marquage au sol tous les 1 mètre, vitres de séparation, files, sens de circulation, etc.). Ce projet s'inscrit dans les travaux sur les environnements alimentaires. La crise Covid-19 a entrainé des changements matériels et des mobilités alimentaires dans l'espace public ; elle conduit à un questionnement sur la (ré)appropriation des lieux par les usages et les expériences sensibles. Comment les micro-modifications matérielles liées à la crise changent les modalités d'appropriation et d'usage et contribuent à la formation graduelle d'une (autre) ambiance ? Comment dans cet espace public réarrangé, investir sensiblement l'espace, se l'approprier, y frayer une familiarité et une aise ? Quels sont les effets et leviers de l'épidémie Covid-19 sur les réaménagements urbains et le vivre ensemble dans les paysages alimentaires ? Quelles traces la crise sanitaire a-t-elle laissé ? Comment les pratiques et politiques ont-elles été modifiées depuis la crise sanitaire, quels changements de demain ? Ces questions ont fait l'objet d'une recherche dans trois villes, à Rabat, au Caire et à Montpellier. D'un point de vue méthodologique, l'équipe de recherche a eu recours à des méthodes qui permettent de saisir les dimensions sensibles de l'espace et de son appropriation : repérage des usages des piétons, réalisation de cartes sensibles (mobilités et trajets pour s'approvisionner, matérialité des lieux), balades urbaines, parcours commentés d'habitants, captation des ambiances sonores, photos et dessins pour mettre en valeur les expériences sensibles. Le projet implique dix chercheurs de plusieurs laboratoires de recherche et universités : Cirad, INRAE, Université de Perpignan, Université Grenoble Alpes, Université Paul-Valéry Montpellier 3, Université d'Ain Sham (Le Caire), LIFAM (ENSAM) et Institut d'aménagement et d'urbanisme de Rabat (Maroc), engagés dans une approche pluridisciplinaire, en sciences sociales, en urbanisme et en architecture, et en collaboration avec une dessinatrice. Nous introduisons les éléments qui permette de saisir les changements opérés dans l'alimentation en lien avec l'urbanisme, mais aussi les enjeux de résilience et d'hospitalité liés aux configurations urbaines pour penser la ville de demain. Quelle résilience des systèmes alimentaires ? Comment rendre l'espace alimentaire public plus accueillant, avec quelles configurations urbaines ?
Mots-clés libres : COVID-19, Confinement, Paysage alimentaire, Urbain, Mediterrannée, Le Caire, Rabat, Montpellier
Auteurs et affiliations
- Cheyns Emmanuelle, CIRAD-ES-UMR MOISA (FRA)
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/603018/)
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